Milipol échappe à la paranoïa cyber-terroriste Jerome Saiz le 22 novembre 2003 à 20h50, dans la rubrique Produits & Technologies Commentaires fermés sur Milipol échappe à la paranoïa cyber-terroriste cyberechappemilipolparanoiaterroriste Le salon Milipol est resté fidèle à ses thèmes historiques et n’a pas versé dans la paranoïa cyber-terroriste. Dans le domaine de la technologie, la sécurité logique est restée anecdotique. A Milipol, le terme de « mobilité » n’attire pas les amateurs d’ordinateurs portables et autres PDA mais plutôt ceux d’avions de reconnaissance et de recherche. De même, si le chiffrement est omni-présent sur les stands, c’est plutôt parce qu’il est intégré aux offres de communication tactiques, et non simplement pour faire plaisir aux passionnés. L’informatique ? Pareil : elle est là pour traiter des pièces d’identités ou des empreintes digitales. Bref, en ces temps de paranoïa cyber-terroriste, il est bon de constater que certaines choses ne changent pas : Milipol Paris 2003 est resté fidèle aux éditions précédentes. La sécurité intérieure est ainsi encore l’affaire d’hommes, d’entraînement et de matériels, plutôt que de pare-feux. La technologie n’était pourtant pas absente de ce salon : elle se faisait juste plus discrète derrière des besoins opérationnels très pragmatiques. Les systèmes d’interception ou de recherche d’information étaient ainsi bien représentés. Mais les quelques outils dédiés à la surveillance des échanges informatiques n’étaient vraiment que de vulgaires sniffers pas très originaux (interception des protocoles en clair et reconstruction des sessions). Leur différence : selon leurs éditeurs, ils sont capables de traiter d’importants volumes d’information. La biométrie était aussi un peu représentée, avec notamment une offre de reconnaissance faciale. Mais le même éditeur vendait aussi des systèmes de surveillance de zone (détection de mouvements) et de reconnaissance automatique des plaques minéralogiques, manifestement plus rentables… Autre tendance : les systèmes d’information géographiques, déjà représentés lors de la dernière édition mais aujourd’hui manifestement plus mûrs. Entre GPS et GSM, leurs capacités se sont affinées. Pareil pour les solutions d’enregistrement des communications, capables d’identifier des voix et d’archiver en fonction. Enfin, même si, sur le papier, les antivirus (Kaspersky Labs) et les systèmes d’exploitation « haute sécurité » étaient censés être représentés, ils se faisaient particulièrement discrets. A Milipol, le PDA n’a pas encore détrôné le tonfa. Vous avez aimé cet article? Cliquez sur le bouton J'AIME ou partagez le avec vos amis! Notez L'article Participez ou lancez la discussion!