Littéralement  » crochetage de serrures « , le lock picking a toujours été très présent dans l’univers de la prestidigitation, notamment grâce à Ehrich Weiss (alias Harry Houdini) qui en fût un maître incontesté au 19ème siècle. aujourd’hui, de nombreux hackers pratiquent cette discipline ludique afin de mettre à l’épreuve les systèmes de sécurité empiriques : les serrures mécaniques.

Pour certains, le lock picking représente la matérialisation du piratage informatique. D’autres ont parfaitement réussi à faire le pont entre le cyber-piratage et le lock picking. Kevin Poulsen (ex-securityfocus.com, aujourd’hui senior editor pour Wired News) faisait partie de ceux-là. Particulièrement doué, Poulsen a mis à profit ses connaissances dans le crochetage de serrures pour pénétrer physiquement dans les centraux téléphoniques de la Pacific Bell. Il y déroba des commutateurs mais également des codes d’accès qui lui ont ensuite permis de mettre sur écoute l’équipe de sécurité de l’opérateur téléphonique chargée de le traquer.

Depuis quelques années, le phénomène du lock picking semble s’amplifier malgré les législations en vigueur dans certains pays. En Angleterre par exemple, il est absolument interdit de posséder un kit de crochetage de serrures. En nouvelle Zélande, l’état doit donner une autorisation spécifique à chaque détenteur d’un tel arsenal d’outils. En France, rien n’interdit de pratiquer la discipline à partir du moment où vous ne commettez aucun acte illégal.

Bien que les techniques et les outils diffèrent, le parallèle entre le piratage informatique et le lock picking est manifeste. Que la serrure soit mécanique ou électronique, les idéologies sous-jacentes aux deux disciplines restent les mêmes. Si ce sujet vous passionne, vous trouverez facilement quelques lectures abordables ainsi que de nombreuses vidéos très explicites. Faites en bon usage !