Vélib’, le WiFi gratuit et la sécurité Jerome Saiz le 19 juillet 2007 à 13h30, dans la rubrique Menaces Commentaires fermés sur Vélib’, le WiFi gratuit et la sécurité parisquestionsvelibwifi Le programme parisien de vélos en libre service Vélib’ et le WiFi gratuit sont les deux cadeaux d’été aux Parisiens. S’ils emportent l’unanimité des badauds, les techniciens eux, se posent déjà quelques questions à leur sujet. Entre l’avis de la CNIL sur Vélib’ et la question de l’anonymat du WiFi urbain, retour sur l’actualité techno-estivale parisienne. Entre vélos en libre service et WiFi gratuit dans les parcs , l’été à Paris promet d’être encore plus agréable. Mais comme bien souvent, derrière le confort de l’utilisateur se cachent des questions technologiques qui n’ont rien de touristiques.Prenons Vélib’ : La CNIL vient de s’exprimer au sujet du respect de la vie privée de ses utilisateurs. D’après notre confrère NetEconomie, les abonnements à la journée ou à la semaine seraient parfaitement anonymes. En revanche, les abonnés à l’année pourront être suivis dans leur déplacements : les informations de prise et de restitution des vélos seront associées à leur identité et conservées par la société chargée de l’exploitation du service. A terme, selon NetEconomie, le système devrait toutefois être modifié afin que le déplacements inférieurs à une demi-heure (la période gratuite) ne soient plus conservés.L’initiative du WiFi gratuit ne pose quant à elle aucun problème en matière de respect de la vie privée. Et pour cause : l’usage du service ne demande aucun abonnement. Mais attention toutefois avant de l’utiliser : comme avec n’importe quel fournisseur d’accès, l’exploitant du service voit passer tout le trafic, des recherches Google aux mots de passe email (POP) et autres sésames qui y circulent en clair. A vous de décider si vous souhaitez lui faire confiance… ou non.En outre, et toujours comme pour n’importe quel fournisseur d’accès, l’opérateur du service Paris Wi-Fi est tenu de conserver des journaux précis de toutes les connexions. Notamment, comme l’indique la loi du 23 janvier 2006 , « les personnes qui, au titre d’une activité professionnelle principale ou accessoire, offrent au public une connexion permettant une communication en ligne par l’intermédiaire d’un accès au réseau, y compris à titre gratuit, sont soumises au respect des dispositions applicables aux opérateurs de communications électroniques en vertu du présent article ». Bref, les utilisateurs de Paris Wi-Fi devraient présenter une pièce d’identité à chaque connexion. Une mesure bien entendu impossible à appliquer, dans les parcs et jardins tout comme dans les cyber-cafés et les restaurants McDonald’s, où la question se pose déjà.Enfin, se pose le problème des faux réseaux Paris Wi-Fi, qui ne manqueront pas d’apparaître. Si la création de réseaux ad-hoc (d’ordinateur à ordinateur) ne semble pas possible dans les environs d’une borne officielle, rien n’empêche un utilisateur malveillant de choisir un parc ou un monument non couvert par le programme officiel et d’y créer avec son ordinateur portable un réseau Ad-hoc baptisé « Paris Wi-Fi ». Il sera alors en mesure d’intercepter tout le trafic des utilisateurs bernés qui penseront avoir à faire à un hotspot officiel. Et ainsi capturer leurs mots de passe de messagerie, d’accès à MSN, etc…On peut imaginer que face aux questions de sécurité physique (une station Vélib’ saccagée à la Goutte d’Or ou les inévitables dépouillages d’ordinateurs portables dans les parcs), les risques informatiques passeront au second plan. Mais ce serait oublier qu’il y a actuellement dans le cas de Vélib’ largement moins de vélos saccagés que de stations inutilisables à cause de problèmes informatiques ! Vous avez aimé cet article? Cliquez sur le bouton J'AIME ou partagez le avec vos amis! Notez L'article Participez ou lancez la discussion!