Le BlackBerry serait plutôt victime de spywares tandis que Windows Mobile souffrirait plutôt, comme son grand cousin sur le poste de travail, de codes malveillants. Quant à Android, il cumulerait un peu les handicaps des deux systèmes précédents. C’est en tout cas ce que rapporte le site Dark Reading, s’appuyant sur les observations de Lookout , l’éditeur d’une solution de sécurité pour les mobiles (toutefois ce dernier ne s’intéressant pas encore à l’iPhone nous ne saurons pas ce qu’il en est du terminal d’Apple).

D’après une source de la société Veracode, le prépondérance des spywares sur le BlackBerry s’expliquerait par la dominante entreprise du terminal de RIM, dont les données peuvent se monétiser plus facilement (et probablement aussi parce que le ticket d’entrée pour développer une application Java destinée au Blackberry doit être plus élevé, ndlr). Windows Mobile reste quant à lui fidèle à Windows et attire plus facilement les auteurs de malware traditionnels.

Globalement enfin, le nombre de ces menaces tout type confondu aurait doublé depuis novembre 2009 : 9% des smartphones analysés le mois dernier par Lookout étaient infectés. Mais contrairement aux débuts de la mode des attaques mobiles, le vecteur d’infection privilégié n’est plus aujourd’hui le SMS piégé mais plutôt l’application piégée à télécharger et à installer par l’utilisateur.

Au delà de l’effet d’annonce (n’oublions pas que ces chiffres proviennent d’un fournisseur de solutions de sécurité pour smartphone), l’étude a le mérite de rappeler que les terminaux mobiles sont aussi concernés par les problématiques de sécurité bien connues sur les postes de travail : faux codec, chevaux de Troie cachés dans des jeux populaires, etc. Et que, tout comme les postes de travail aujourd’hui, l’utilisateur n’y fait pas de distinction entre sa vie privée et sa vie professionnelle. Ce qui pourra donc parfaitement le conduire à installer un jeu (piégé) sur le terminal qui contient ses contacts et ses courriers professionnels.