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Le spam téléphonique coûterait cher aux entreprises

auteur de l'article Jerome Saiz , dans la rubrique Menaces

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Selon la société Marchex, le spam téléphonique coûterait chaque année aux entreprises américaines un demi-milliard de dollars en perte de productivité, pour près de 20 millions d’heures perdues par an. Les petites entreprises seraient les plus touchées car elles comptent plus souvent sur leurs employés pour répondre au téléphone, contrairement aux grands groupes qui emploient des standardistes.

Certes Marchex est une régie publicitaire et ces chiffres sont donc à prendre avec précaution. Mais le plus intéressant dans cette étude n’est pas le montant exact des pertes que subissent les entreprises, mais plutôt pourquoi Marchex a souhaité mener une étude au sujet du spam téléphonique.

La société vend des campagnes publicitaires destinées à offrir à ses clients des appels entrants de prospects ciblés. Elle utilise pour cela différentes techniques qui lui permettent de mettre en relation par téléphone les visiteurs de sites web avec ses clients.

Mais bien sûr, dès qu’il est possible d’appeler librement des entreprises les spammeurs sont vite au rendez-vous ! Ces moyens sont donc détournés par d’autres entreprises pour proposer leurs services aux clients qui, eux, ont payé pour recevoir des appels de prospects.

La situation a poussé Marchex à développer sa propre solution afin de filtrer les appels téléphoniques indésirables (on souhaiterait que nos opérateurs téléphoniques nationaux proposent ce type d’option…), et donc d’avoir accès à des statistiques précieuses telles que le nombre d’appels, leur durée moyenne, leur coût, etc. Pour l’année 2013 Marchex affirme avoir bloqué 162% d’appels publicitaires de plus que l’année précédente.

A noter également une autre escroquerie téléphonique, cette fois oeuvre de régies publicitaires peu scrupuleuses : après avoir payé pour une campagne destinée à leur apporter des appels entrants, l’entreprise reçoit des dizaines d’appels de vrais-faux clients se renseignant sur ses produits mais ne passant jamais commande. Tous raccrochent après au moins trente secondes de conversation inutile (délai au delà duquel l’appel est jugé « valide » et donc facturé par la régie à son client).

Il s’agit bien entendu d’une arnaque de la part de la régie publicitaire qui cherche à faire augmenter artificiellement le rendement de la campagne, et donc ses honoraires.


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