Sous l’impulsion de la NCSA ( National Cyber Security Alliance ), une organisation à but non lucratif oeuvrant pour la promotion de la sécurité en ligne, le mois d’octobre est placé aux Etats-Unis sous le signe de la sensibilisation de l’utilisateur à la menace malware, sous toutes ses formes. Pour inaugurer ce mois et susciter dès le début une prise de conscience collective, la NCSA vient de publier les résultats d’une étude menée en partenariat avec l’éditeur de solutions McAfee qui révèle un décalage entre les perceptions de l’utilisateur et sa réalité, à savoir celle de son ordinateur en matière de sécurité.

Conduite par téléphone entre le 22 août et le 10 septembre 2007 après une sollicitation par mail, l’étude a enregistré les réponses d’un panel de 378 personnes représentatives de la population internaute américaine qui ont en outre accepté que leur ordinateur subisse un scan en ligne, afin de vérifier la présence et étudier l’état des solutions de sécurité éventuellement installées.

Du côté des bonnes nouvelles, presque tous les Américains semblent concernés par la problématique de la sécurité informatique. Ils sont 87% à déclarer disposer d’un logiciel anti-virus sur leur ordinateur, 73% déclarent avoir un pare-feu, 70% un logiciel anti-spyware, 61% un anti-spam et 27% un anti-phishing. A 99%, ils ont déjà entendu parler de spyware et à 75% de phishing. Cependant, une fois le scan en ligne effectué, les résultats obtenus sont bien moins réjouissants.

92% des sondés pensent que leur anti-virus est à jour, en réalité, ce dernier ne l’est effectivement que dans un peu plus de la moitié des cas (51%) et encore, pour une mise à jour datant d’une semaine alors qu’une telle opération nécessite un traitement quotidien dans l’idéal. Si 81% et non 73% comme ils l’ont déclaré disposent d’un pare-feu, celui-ci n’est pas toujours activé (il l’est pour 64%). Le taux de 70% de sondés étant persuadés d’être sous la protection d’un anti-spyware tombe dans les faits à 55% et passe de 27% à 12% pour une solution anti-phishing dont l’utilité n’est pas bien cernée (peu sont capables de définir ce qu’est le phishing).

Au final, moins d’un Américain sur quatre (22%) peut s’enorgueillir d’une protection efficace contre les virus et malwares avec un logiciel anti-spyware installé, un pare-feu actif et un anti-virus considéré comme à jour. A ce niveau de sécurité, la sagesse de l’âge semble avoir tout son sens puisque les Américains âgés de 44 ans et plus sont plus nombreux dans ce cas de figure que leurs plus jeunes compatriotes.

Le prix de ce faux sentiment de sécurité et de déficit de protection se paye ou peut se payer avec des conduites à risque via le stockage d’informations sensibles par exemple, sans compter les cas avérés d’infection virale notamment qui ont concerné 54% des personnes interrogées.