Paru le mois dernier, l’ouvrage « Hacking Exposed VoIP« , co-écrit par David Endler, directeur de la sécurité chez l’équipementier réseau 3Com, et Mark Collier, directeur de la société de sécurité informatique SecureLogix, met en avant le fait que la téléphonie par le biais d’Internet, du fait qu’elle concernera le grand public, sera l’une des cibles favorites des hackers.

Pollution vocale, hameçonnage et déni de service

Selon David Endler, les hackers chercheront à utiliser la téléphonie par Internet dans le but de lancer des attaques de type phishing. En effet, selon lui, s’il est possible d’écouter un appel téléphonique passé sur le réseau Internet, il est également possible d’envoyer du spam audio sur ce dernier. Au vu du mal que nous avons déjà à lutter contre l’abondance du spam textuel, et maintenant image, voilà qui laisse assez songeur quant à ce nouveau type de pollution du réseau. A noter qu’ à ce jour, aucune véritable solution n’existe vraiment.

D’autre part, Mark Collier, évoque aussi la possibilité de lancer une attaque de type DoS ( Denial of Service, littéralement Déni de Service ). Pour rappel, celle-ci consiste à submerger de requêtes un serveur afin de le rendre non opérationnel aux autres usagers. Ainsi, même modeste, une attaque de type DoS pourrait mettre à mal les systèmes VoIP des opérateurs en engendrant une mauvaise qualité de service, voire même son inaccessibilité.

Gageons toutefois que les sociétés de sécurité ne tardent pas à mettre à disposition les solutions de protection adéquates, car, face au nombre grandissant d’utilisateurs VoIP, le besoin se fait des plus urgents.