En effet, en décembre dernier, 94 % des courriels qui ont circulé se sont avérés être du spam. Au cours de l’année 2006, selon Postini, le volume de cette pollution numérique a progressé de 147 %. Cette envolée est en grande partie due au nombre grandissant d’ordinateurs qui tombent sous le contrôle des pirates informatiques et deviennent ainsi des machines zombies dont ces derniers peuvent faire ce que bon leur semble.

Daniel Druker, vice-président marketing chez Postini, commente : « Il a eu deux changements fondamentaux dans le monde des communications professionnelles en 2006 qui vont s’accentuer en 2007. L’évènement principal dans la sécurité des communications est l’apparition des botnets ou machines zombies. Cela a changé la donne, la dynamique et l’économie du marché de la sécurité Internet. Quand des personnes mal intentionnées peuvent armer plus d’un million d’ordinateurs dans le monde et les utiliser pour lancer une quantité grandissante d’attaques, c’est un changement important ».

Pire encore, il s’avère que cette augmentation de 147 % du spam a entraîné une augmentation de 334 % du volume de courriels reçus par les entreprises. Bien évidemment, ces dernières ne peuvent pas toutes gérer de tels flux, comme l’indique Daniel Druker :  » Cela entraîne l’effondrement de l’infrastructure de courrier électronique de beaucoup d’entreprises. Personne n’a économisé en vue d’une capacité d’infrastructure 4,5 fois plus grosse en un an. « 

Le second changement évoqué par Daniel Druker est le fait que 90 % des communications professionnelles sont désormais électroniques ce qui, face à l’envolée du nombre de spams, peut poser un réel problème quant à la législation. En effet, à partir de quand devient-on un pollueur électronique ?