Avec Google Public DNS, Google veut offrir un service de résolution de noms gratuit et public, sur le modèle de ce que propose déjà OpenDNS .

L’annonce du géant, qui a de quoi séduire par ailleurs et notamment sur le volet de la sécurité, inquiète malgré tout sur le point de la vie privée. « Depuis Chrome jusqu’au moteur de recherche, Google contrôle déjà toute la pile d’accès à Internet », fait observer le fondateur d’OpenDNS dans un billet en réaction à cette annonce. Et avec le DNS, il ajoute ainsi désormais une nouvelle brique à l’édifice.

Contrôler le DNS permet d’agréger beaucoup d’informations sur la navigation – ce que Google jure de ne faire que de manière anonyme et afin d’améliorer « l’expérience utilisateur » comme disent les gens du marketing. Il n’en reste pas moins qu’une fois considérés tous les services déjà offerts par le géant, du moteur de recherche aux traceurs placés sur une multitude de sites web (Analytics, AdSense), jusqu’à aux données email (GMail) et à la navigation (Chrome), l’ajout du DNS offre de jolies, sinon inquiétantes, perspectives de corrélation de l’information.

Nous avions d’ailleurs déjà couvert ce sujet à l’occasion de la RSA Conference 2009 à San Francisco. Le très controversé Ira Wrinkler y proposait alors une loi afin d’encadrer la corrélation des données plutôt que leur simple acquisition.