ExaProtect et Solsoft fusionnent Jerome Saiz le 9 octobre 2006 à 9h00, dans la rubrique Marché Commentaires fermés sur ExaProtect et Solsoft fusionnent exaprotectfusionnentsolsoft Les deux éditeurs de solutions de contrôle et de gestion de la sécurité fusionnent pour donner naissance à un acteur plus complet et, surtout, international. La nouvelle entité, qui conservera le nom d’ExaProtect, se voit déjà concurrencer les spécialistes anglo-saxons des SIM (Security Information Managers) tels que les netForensics et autres e-Security. La fusion d’ExaProtect et Solsoft aura au moins le mérite de réveiller le marché des Security Information Managers. Outils complexes à la tâche ingrate, et donc peu médiatisés, ces derniers ont pourtant un rôle crucial. Ils tentent de donner du sens aux alertes à foison que génèrent les pare-feu, les IDS et autres équipements du réseau afin notamment d’ignorer le bruit et ainsi mieux déceler les véritables attaques. Il s’agit d’un marché discret mais en forte croissance selon notamment les analystes du Gartner Group. L’opération annoncée aujourd’hui est un moment rare à double titre : d’abord parce que les fusions entre éditeurs hexagonaux ne sont pas monnaie courante, particulièrement sur le marché de la sécurité et plus encore dans la niche des SIM. Ensuite parce qu’une fois terminée elle donnera naissance à une solution capable de rivaliser, sur le papier du moins, avec les chefs de file anglo-saxons du marché tels que netForensics ou e-Security (racheté par Novell). D’un point de vue purement fonctionnel, le rapprochement des deux éditeurs paraît évident : ExaProtect collecte et analyse des événements multiples et en déduit un ordre de modification de la configuration (du pare-feu, par exemple). L’éditeur sait ainsi partir d’une multitude d’informations pour arriver à une conclusion unique. De son côté, Solsoft sait partir d’une information unique et la traduire en une multitude de règles de configuration adaptées aux divers équipements de sécurité dont dispose l’entreprise. « Nous sommes exactement dans la même problématique, mais en sens inverse », confirme Jean-François Déchant, PDG et fondateur d’ExaProtect. Des solutions complémentaires Combinées, les deux solutions permettent ainsi une automatisation d’un bout à l’autre du cycle de vie des alertes : lorsqu’une attaque est détectée à travers le système d’information, et qu’une solution préventive est décidée, la reconfiguration nécessaire peut se faire automatiquement à travers tous les équipements concernés. L’éditeur compte, dans un premier temps, associer simplement les deux solutions à travers leurs consoles d’administration respectives. Elle seront reliées entre elles par l’intermédiaire d’une API commune d’ici la fin de l’année. Mais c’est bien entendu vers un produit unique qu’ExaProtect souhaite se diriger à terme. « Nous continuerons cependant à commercialiser la solution de Solsoft en tant que telle », précise Jean-François Déchant. Mais il y a bien sûr plus que du fonctionnel lorsqu’il s’agit de décider d’une fusion. « ExaProtect recherchait une porte vers l’international, qu’a Solsoft. De son côté, ce dernier avait besoin de moyens supplémentaires pour se développer, dont nous disposons », confie Jean-François Déchant. ExaProtect a en effet récemment levé 4,5 millions d’euros et annonçait dès cet été une opération de croissance externe. Selon le fondateur, cette opération profitera immédiatement à Solsoft, qui avait du mal à faire reconnaître son marché en tant que tel. « Solsoft n’a pas de vrai concurrent et dispose d’une solution unique. Mais cela rend difficile la reconnaissance de ce marché (la simplification de la gestion des politiques de sécurité en environnement hétérogène, ndlr) par les analystes », estime Jean-François Déchant. En intégrant ExaProtect, qui oeuvre sur un marché plus simple mais aussi plus facile à identifier, Solsoft devient de fait immédiatement plus lisible. En retour, grâce au poids de Solsoft à l’étranger, et notamment aux Etats-Unis où l’éditeur est très connu, ExaProtect réalisera désormais près de 50% de son chiffre d’affaire à l’international. L’éditeur ne prévoit par ailleurs aucun licenciement parmi le personnel de Solsoft et envisage même de recruter. Car il va falloir alimenter cette croissance : « Grâce à ce rapprochement, nous devenons réellement un acteur majeur du SIM, plus gros que netForensics, par exemple, qui est le leader actuel », affirme Jean-François Déchant. Il restera toutefois au nouveau groupe à faire la preuve de la pertinence de son approche totalement intégrée face à des éditeurs anglo-saxons certes parfois plus modestes, mais bien implantés. Car, comme l’affirme le dicton, la taille ne fait pas tout. Vous avez aimé cet article? Cliquez sur le bouton J'AIME ou partagez le avec vos amis! Notez L'article Participez ou lancez la discussion!