Avec le rachat de ZoneLabs, Checkpoint fait un coup double : il obtient tout d’abord un pare-feu pour le poste de travail efficace et beaucoup plus répandu que celui intégré à son propre « Secure Remote ».Mais surtout, il récupère Integrity, un outil de ZoneLabs dédié aux postes de travail professionnels. Integrity associe le pare-feu personnel ZoneAlarm à un contrôle fin de la configuration du PC au moment où il tente de se connecter au VPN de l’entreprise.L’outil permet de contrôler la présence des correctifs critiques pour Windows, le bon fonctionnement de l’antivirus et la présence de certaines clés de la base de registre, de certains fichiers ou certaines applications définies par l’administrateur. Le tout, bien sûr, protégé contre les modifications arbitraires. Integrity reconnaît automatiquement de nombreux VPN du marché, dont ceux de Checkpoint, ainsi que la plupart des antivirus (Symantec, Trend Micro, McAfee).Ce rachat permet ainsi à Checkpoint d’étendre le contrôle au delà du périmètre qu’il protège historiquement avec ses produits d’entreprise. Une nécessité envisagée depuis longtemps par ses dirigeants, bien conscients de l’ouverture inexorable du système d’information de l’entreprise.Le rachat coûtera 205 millions de dollars en cash et en actions, et devrait être finalisé au printemps 2004.Cette annonce s’inscrit dans une tendance très nette au contrôle des clients distants : l’industrie veut donner aux entreprises les moyens de savoir si le PC du télétravailleur est sain avant de la laisser se connecter au réseau interne. Cisco a ainsi récemment annoncé un protocole dédié à l’interrogation des antivirus du client par les routeurs, et Microsoft utilisera une technologie similaire (mais propriétaire) avec la Windows 2003 Server.