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Chez RIM, la sécurité ne fait pas rire

auteur de l'article Jerome Saiz , dans la rubrique Marché

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Blackberry

Vidéo intéressante que celle diffusée actuellement par la BBC. Elle montre le CEO de RIM mettre brusquement fin à une interview lorsque le journaliste souhaite aborder « les problèmes de sécurité en Inde et au Moyen Orient ».

Pour mémoire, l’Inde exige de pouvoir contrôler les communications des terminaux Blackberry grand publics (et elle semble avoir eu gain de cause), tandis que les Emirats Arabes Unis exigent l’installation de serveurs de RIM sur le territoire national, pour des raisons de conformité aux lois locales sur les télécommunications (un terme pudique pour des interceptions légales généralisées). Là aussi, les Emirats semblent avoir eu gain de cause.

La question du journaliste de la BBC semble donc légitime, mais elle n’est pas du tout au goût de Mike Lazaridis, co-CEO de RIM. Ce dernier semble particulièrement mal à l’aise et invoque à plusieurs reprises que « ce n’est pas juste« . Peut-être le journaliste avait-il accepté au préalable de ne pas aborder le sujet durant l’entretien ? En tout cas ce sera sa dernière question. Après avoir précisé que RIM « n’a pas de problème de sécurité », Mike Lazaridis met fin à l’interview.

Sa réaction, bien qu’excessive, est un classique chez RIM dès que l’on aborde le sujet de la sécurité (on se souviendra notamment du pataquès causé par Daniel Jouan, responsable commercial de RIM France, lorsqu’il a commenté la situation en Inde aux Assises de la Sécurité sans savoir que votre serviteur, un journaliste, donc, était dans l’assemblée).

Comment expliquer une telle réaction alors que sur le papier la solution Blackberry est largement plus sûre que les smartphones concurrents (Android ou Apple iOS) ? Le fabricant n’a d’ailleurs pas ménagé ses efforts pour le prouver, alignant les certifications (EAL4+ pour BES 5.0 par exemple) et les tests (par le très sérieux Fraunhofer Institute ou encore par le pas-mauvais-du-tout @Stake). Et pour être entièrement honnête, les « problèmes » de RIM avec l’Inde et les Emirats Arabes Unis viennent plutôt du fait que le Blackberry est trop sûr (et ses infrastructures hors de leur territoire) pour qu’ils puissent en contrôler les échanges.

Ce qui semble être en jeu, ici, n’est donc pas la sécurité intrinsèque de la solution. C’est probablement plutôt le fait que RIM, dans les deux cas, ait cédé face aux gouvernements qui souhaitaient faciliter les écoutes légales. Et la communication du fabricant, peu connue pour sa subtilité, semble préférer le blackout sur le sujet alors que, finalement, il n’a pas grand chose à se reprocher.

Pour voir la vidéo, c’est ici.


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