Recours légitime aux troyens pour la police française ? Aurélien Cabezon le 17 décembre 2007 à 19h18, dans la rubrique Cyber Pouvoirs Commentaires fermés sur Recours légitime aux troyens pour la police française ? france loi justicepiratagepolice enquetetroyen troie spyware La ministre française de l’Intérieur devrait proposer début 2008 un projet de loi autorisant les fonctionnaires de police à mettre en place des dispositifs de surveillance des données informatiques, proches de ceux utilisés par les pirates. Dans le cadre de la future loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (LOPSI 2) qui sera présentée en janvier 2008 en Conseil des ministres, Michèle Alliot-Marie proposera la possibilité pour les autorités, d’installer en toute légalité des logiciels espions sur les ordinateurs de suspects. Selon Le Figaro qui a révélé cette information confirmée par l’AFP, ce passe-droit ne s’appliquera uniquement que pour des affaires relevant du terrorisme, de la pédophilie, du trafic d’armes et autres actes graves commis en bande. Placée sous le contrôle du juge d’instruction et du juge des libertés et de la détention, cette procédure va permettre aux enquêteurs de s’affranchir des barrières de la sphère privée dont jouit l’outil informatique, alors que sous certaines conditions, placer des micros et caméras dans les lieux privés est autorisé. La loi française va donc vraisemblablement s’adapter à la problématique posée par les nouvelles technologies à l’instar de la législation allemande qui est également en passe de le faire, même si cela soulève une vive polémique. Peu de détails sont pour le moment disponibles si ce n’est l’évocation de chevaux de Troie à installer sur les machines et réseaux à surveiller. Bien évidemment se pose la question du comment. Comment installer de tels mouchards, comment franchir les pare-feu ou passer outre la détection des solutions de sécurité pour ne pas éveiller les soupçons, … . Pas de réponse mais quelques pistes avec un rôle à jouer par les éditeurs qui devront accepter de passer sous silence la présence de ces espiogiciels policiers, en croisant les doigts pour que leur usage premier ne soit pas détourné en tombant entre les mains de véritables pirates informatiques. Bref, tous ne se montreront probablement pas très coopérants. Une initiative louable dont la mise en oeuvre paraît cependant bien compliquée. Vous avez aimé cet article? Cliquez sur le bouton J'AIME ou partagez le avec vos amis! Notez L'article Participez ou lancez la discussion!