Intervenant hier devant les étudiants de l’école EPITA, Patrick Pailloux, directeur général de l’ANSSI, est revenu sur un début de polémique causé par sa récente intervention à l’occasion des Assises de la sécurité. Les commentateurs lui reprochent en effet depuis une position trop dogmatique incompatible avec les réalités du terrain (en particulier « savoir dire non » et répondre à des besoins métiers plutôt qu’à des caprices de VIP)

Pour le directeur général, cependant, c’est précisément ici la preuve que l’ANSSI vit dans monde très réel, voire bien trop réel. « On m’accuse beaucoup d’être déconnecté des entreprises, du monde réel. C’est hélas le contraire : l’ANSSI est bien trop dans le monde réel et celui-ci est bien pire que ce que l’on imagine« , justifie le directeur général.

Et de poursuivre, un peu plus loin : « La guerre est-elle aux portes de nos réseaux ? C’est provocateur, mais nous sommes actuellement à un niveau d’espionnage jamais observé. C’est pire que pendant la guerre froide. Je ne crois pas connaître aujourd’hui de grande entreprise française qui n’ait pas été victime de cyber-espionnage« , concluait alors Patrick Pailloux.