L’auteur d’un troyen arrêté pour violation de droits d’auteur Aurélien Cabezon le 25 janvier 2008 à 12h10, dans la rubrique Cyber Pouvoirs Commentaires fermés sur L’auteur d’un troyen arrêté pour violation de droits d’auteur arrestation policejaponvirus troyen pirlames haradawinny p2p Pour cause de lacune dans la législation japonaise contre la cybercriminalité, le premier auteur nippon de virus a été arrêté dans son pays au motif d’un acte de toute autre nature. Les éditeurs de solutions de sécurité McAfee et Sophos se font l’écho d’une affaire plutôt cocasse parue dans la presse japonaise qui amènera peut-être le pays du Soleil levant à réviser sa législation en matière de lutte contre la cybercriminalité. Début 2007, les experts de Sophos avaient mis la main sur un bien étrange cheval de Troie véhiculé via le réseau d’échange Peer to Peer Winny, très populaire au Japon. Identifié sous le nom de Pirlames, ce cheval de Troie pour plate-forme Windows lorsqu’il s’exécute, part à la recherche sur le disque dur de la machine hôte, de fichiers aux extensions diverses comme exe, html, txt, mp3 ou encore xls, et les remplace par des fichiers image de même nom en leur ajoutant une double extension jpg. Les images sont tirées de dessins animés et accompagnées de sous-titres farfelus dénonçant ironiquement l’utilisation illégale du P2P. McAfee a de son côté identifié plus de 70 variantes de ce cheval de Troie, la dernière en date s’en prenant aux fichiers audio et vidéo, et affichant au passage une image empruntée à un célèbre dessin animé ( Harada ). Trop célèbre apparemment et cette ultime facétie a fini par coûter cher à l’auteur de ce malware, un étudiant diplômé vivant à Hosaka, qui avec deux de ses complices ayant aidé à sa propagation par le biais de Winny, ont été interpellés par la police de Kyoto le 24 janvier. Ce n’est en effet pas tant pour avoir écrit le virus que son auteur a été arrêté, puisque aux yeux de la loi japonaise ce n’est pas illégal, mais plutôt pour avoir enfreint les lois sur la propriété intellectuelle en ayant recours à des images protégées par des droits d’auteur sans en demander l’autorisation préalable. C’est ainsi que pour la première fois, l’auteur d’un virus a été arrêté au Japon. Gageons que cette affaire permettra à la législation japonaise de combler ses lacunes. Vous avez aimé cet article? Cliquez sur le bouton J'AIME ou partagez le avec vos amis! Notez L'article Participez ou lancez la discussion!