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Quand le cyber remet au goût du jour des pratiques issues de la Guerre Froide

auteur de l'article Jerome Saiz , dans la rubrique Cyber Pouvoirs

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Selon les services de renseignement canadiens le niveau d’espionnage dans le monde serait désormais équivalent à ce qu’il était au plus fort de la Guerre Froide (l’an dernier aux Assises de la Sécurité Patrick Pailloux, Directeur Général de l’ANSSI, estimait même que l’on s’espionnait plus encore aujourd’hui que durant la Guerre Froide).

Mais bien qu’il soit devenu aujourd’hui beaucoup plus facile de dérober de grandes quantités d’informations numériques avec relativement peu de risque, il semblerait que les vieilles techniques de l’ère pré-silicone fassent elles aussi un retour en force. Le CSIS, l’agence de renseignement canadienne, a ainsi publié un document à destination des employés du gouvernement en déplacement à l’étranger afin de les sensibiliser, entre autre… au danger des « pièges sexuels » .

La technique est bien entendu vieille comme le monde (en témoignent les fameuses hirondelles du KGB durant la guerre froide). Mais il semble qu’elle fasse un retour remarqué cette fois moins dans le but de collecter des secrets d’alcôve (quoi que…) que pour accéder aux ordinateurs portables et autre smartphones des officiels en déplacement professionnel. Les services canadiens indiquent toutefois que la technique est susceptible d’être également utilisée pour faire chanter ou embarrasser publiquement la victime après avoir enregistré les ébats.

Intitulé « Far From Home: A Travel Security Guide for Government Officials » , le document prodigue d’autres conseils et semble en définitive être avant tout un recueil de bon sens :

  • Communiquer le moins d’informations personnelles possible lors du passage de frontières (y compris dans les imprimés à remplir ou aux employés de l’aéroport), car ceux-ci peuvent aider les services étrangers à sélectionner les cibles les plus intéressantes
  • Considérer que ses bagages seront fouillés
  • Ne pas parler business en présence de chauffeurs de taxi ou de personnel d’hôtel ou de restauration
  • Ne pas stocker son ordinateur portable dans le coffre-fort de sa chambre d’hôtel. Seule sa propre ambassade est suffisamment fiable pour y laisser un ordinateur sans surveillance
  • Ne pas accepter de cadeau, surtout technologique (les clés USB peuvent bien entendu être piégées, mais l’on a aussi vu des câbles, des chargeurs de smartphone et autres adaptateurs contenir des pièges, ndlr)

Bref, ce sont de bons vieux conseils qui n’apprendront strictement rien à quiconque s’intéresse un tant soit peu à la sécurité. Mais ils seront certainement très utiles dans le cadre d’un petit livret à distribuer aux cadres de l’entreprise avant leur départ à l’étranger !


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