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Bien démarrer son programme d’Intelligence Economique

auteur de l'article Jerome Saiz , dans la rubrique Conformité & Bonnes pratiques

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L’intelligence Economique, c’est un peu comme la prose de Monsieur Jourdain : beaucoup d’entreprises en font sans le savoir. Car derrière l’anglicisme à la mode se cachent des pratiques de veille et de capitalisation des connaissances communes et pleines de bon sens. « L’Intelligence, c’est la capacité à relier des choses entre elles pour leur donner du sens : collecter, rapatrier, analyser et diffuser l’information aux bonnes personnes« , résume Jérome Bondu, Président du Club Intelligence Economique et Stratégique. Il était notre invité à l’occasion du douzième petit-déjeuner thématique organisé par SecurityVibes et consacré à l’Intelligence Economique.

Ainsi une entreprise déjà abonnée à des lettres d’information ou qui compile et diffuse une petite revue de presse régulière peut considérer qu’elle fait de la veille. Pour véritablement « faire » de l’Intelligence Economique il ne lui manque essentiellement que de la méthode afin d’optimiser le rendement de la veille existante. « La mise en place d’une plate-forme de veille dans l’entreprise va souvent officialiser ce qui est déjà fait de manière artisanale, et va faciliter, en l’automatisant, la phase de collecte et de diffusion« , explique Jérôme Bondu. Ainsi les revues de presse quotidiennes réalisées par différents services, mais aussi les veilles personnelles ou diffusées à un cercle restreint, vont être développées, centralisées et surtout rendues visibles.

Le projet commence fort naturellement par une définition stricte des besoins, en prenant soin de faire la différence entre les besoins exprimés (« Je veux des informations économiques sur tous mes concurrents ») et réellement souhaités (« Je veux des informations économiques sur tel concurrent en particulier parce que nous envisageons de le racheter »). Pour cela une matrice permettra d’identifier, pour chaque strate de la hiérarchie, les outils de veille existants, les besoins exprimés et les ressources à mettre en oeuvre pour combler ce delta.

Un service de veille en interne

Une fois dressée une cartographie claire des besoins et des efforts à consentir pour les satisfaire, il est temps de passer à la formalisation : une service de veille aura pour mission d’activer des correspondants au sein de l’entreprise et d’entretenir ce réseau. Et cela dans les deux sens : l’information doit bien entendu remonter pour y être analysée, mais les besoins fluctuants de l’entreprise doivent être connus de tous. « Il faut être capable d’adapter les axes de veilles au contexte de l’entreprise : une veille d’acquisition en phase de rachats, une veille défensive en période d’OPA potentielle, etc…)« , prévient Jérôme Bondu.

Cette cellule sera rarement pléthorique : on compte généralement un équivalent temps-plein (ETP) pour mille salariés (d’où l’intérêt d’outils capables d’automatiser certaines tâches). Elle pourra être rattachée directement à la Direction Générale, être une division de l’entreprise à part entière (au service des autres divisions), ou encore être distribuée et intégrée aux différents départements. « L’on trouvera généralement un peu de tout ça : une petite équipe d’une ou deux personnes rattachées à la DG pour les missions les plus sensibles, et ensuite une présence au sein des départements ou des services, voire des prestations ponctuelles externalisées« , observe Jérôme Bondu.

Il reste bien entendu à trouver l’information ! Dans bien des cas l’essentiel de la veille proviendra des métiers eux-mêmes. Les vendeurs, managers ou Directeurs de Business Unit ont souvent une excellente connaissance de la concurrence. Le rôle de l’Intelligence Economique est alors d’identifier et d’extraire ces connaissances (une certaine habilité politique peut être alors nécessaire…) afin de les compiler et de les diffuser aux collaborateurs susceptibles d’en avoir besoin. De la même manière, c’est à la cellule d’IE d’identifier les différentes revues de presse et les différents abonnements à la presse magazine, newsletters professionnelles ou études (de belles économies potentielles à réaliser ici avec les doublons), afin d’alimenter là aussi une plate-forme centralisée.

Le service de veille a alors pour tâche de valider l’information puis de l’analyser, afin d’en déterminer l’intérêt pour les différents acteurs de l’entreprise (ses clients), vis-à-vis de la stratégie du moment. Il est évident qu’il s’agit de placer ici un profil plutôt senior, qui connaît parfaitement le fonctionnement de l’entreprise, ses métiers, et qui puisse être suffisamment proche de la Direction Générale pour faire le lien entre sa stratégie et la veille opérationnelle.

La dernière étape de ce cycle de veille sera la diffusion de l’information. L’audit des besoins réalisé en début de projet a identifié qui veut savoir quoi et sous quel format (newsletter, courrier électronique, PDF, Google Site, blog…). La plate-forme de veille sera alors en mesure de « router » l’information automatiquement et – on l’espère – à temps.


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