FIC 2010, Lille. Mesuré à l’aune de sa fréquentation, le 4éme FIC de Lille est un succès, fort de ses 2253 participants (soit 1100 de plus que l’édition précédente). Les institutionnels étaient bien entendu présents en force (à l’exception de Monsieur le Ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, qui a annulé sa visite au dernier moment), mais également quelques éditeurs et surtout des opérationnels de la sécurité, dont de nombreux membres de SecurityVibes.

Sur le papier, le programme des conférences tapait dans le mille. Outre les sessions a priori plus destinées aux institutionnels (la lutte contre les jeux d’argent illégaux en ligne, la contrefaçon sur le net, les collectivités locales face à la démocratie électronique, la coopération public/privé, etc…), on comptait aussi un volet de conférences plus spécifiquement destinées aux opérationnels de la sécurité. Et, chose rare, leurs thèmes collaient parfaitement à l’actualité, aux tendances et aux problématiques du terrain : protection de l’informatique de production (la grande oubliée de la SSI !), des infrastructures critiques (SCADA fait toujours recette), sécurité de la mobilité, discussions autour du profil idéal pour le futur RSSI, etc…

Hélas, passé la découverte du programme, les échos en sortie de salles de conférences se faisaient plus mitigés. « Qui trop embrasse mal étreint », nous confiait un visiteur, expliquant que les conférences auxquelles il avait participé s’étaient souvent révélées trop vagues à force d’essayer de satisfaire tous les profils (techniques, organisationnels, institutionnels).

Même constat de la part de plusieurs de nos confrères journalistes présents, qui pour la plupart trouvaient un goût d’inachevé aux conférences auxquelles ils ont pu assister : sujets bien choisis, experts bien trouvés, mais un sentiment de « so what ? » à l’issue de la conférence.

Même regret concernant la conférence plénière d’ouverture, qui a pris plutôt la forme d’une long défilé d’institutionnels – souvent de haut rang – remerciant d’autres institutionnels et s’auto-congratulant au passage.

Un FIC prometteur sur le papier, donc, et bien organisé. Mais qui rate peut-être le coche à trop vouloir satisfaire des populations bien trop diverses. Le secret des « conférences à tout plaire » ne sera pas découvert cette année encore !